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uneanneealafac
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Nietzsche a dit :"Deviens ce que tu es". Il ne devait sûrement pas penser aux cons à ce moment-là...
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
30.08.2008
Dernière mise à jour :
01.09.2008

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Comment je suis rentré en fac d'Histoire avec un bac S mention très bien. Partie II

Comment je suis rentré en fac d'Histoire avec un bac S mention très bien. Partie II

Publié le 01/09/2008 à 12:00 par uneanneealafac
Comment je suis rentré en fac d'Histoire avec un bac S mention très bien. Partie II
Vendredi 11 juillet. Il est temps à présent de faire face à son destin (j'en fais un peu trop, non?). Après une heure de route me voici enfin devant le campus des Lettres de Nantes pour m'inscrire; Dès le premier coup d'oeil, on se rend compte que l'on vient de changer de dimension : les repères sont chamboulés et le temps s'est arrêté. Les bâtiments semblent être un hommage aux années 70, époque bénie où l'on pouvait écouter un disque de C-Jérôme dans un fauteuil en plastique orange sans que l'on y trouve quoi que ce soit à redire.
Les vitres, elles, ne le sont que par le nom : impossible de voir à travers tellement celles-ci sont sales, Je m'avance petit à petit dans le hall pour pouvoir rentrer en contact avec les personnes peuplant ce lieu. Une jeune étudiante, très charmante au demeurant, me demande tous les documents nécessaires pour mettre ma tête dans la guillotine. Elle me dirige ensuite vers une longue table où sont réunis toutes les filières du campus par des étudiants. Et là, je comprends pourquoi certains clichés ont la peau dure : tous les mecs semblent ignorer ce qu'est un rasoir et les filles sont toutes habillées en cageot-style (j'entends par là notamment le port d'une grande écharpe par plus de 28° C).
Ni une ni deux, je prends mon courage à deux mains et me dirige devant celle en charge de l'Histoire. Elle m'explique quelles sont les différentes matières et le nombre d'heures par semaine : 22 avec les options (très important, AVEC les options). Je lui demande de répéter, ayant compris 32, « Non, non, on a 22 heures de cours par semaine mais il faut rajouter le même nombre d'heures en travail personnel.» Mon cul ! Mon frère, s'étant tapé trois années de prépa et se tenant derrière moi, ne peut s'empêcher d'éclater de rire...
Cette étape terminée, tout se déroule plutôt rapidement jusqu'au choix de la mutuelle étudiante (plus d'une heure pour cette connerie). Et enfin, j'obtiens le Graal : ma carte d'étudiante, preuve de ma nouvelle condition pour l'année à venir. Me voici enfin prêt à...mais voilà qu'une envie pressante se fait sentir !
Vous connaissez sans doute cette théorie comme quoi on peut juger un restaurant par la propreté de ses toilettes. Si tel était le cas pour la fac de Nantes, on serait pas dans la merde...Le point positif de cet endroit est que même si vous avez oublier d'emmener votre Picsou Magazine, vous ne manquerez certainement pas de lecture. Certes, ce n'est pas du Dostoïevski mais c'est mieux que rien. Ainsi, nous avons le droit à des pensées profondes telles que : « La drogue devrait être obligatoire dans un monde aussi pourri.» Les Frères Karamazov n'ont qu'à bien se tenir !
S'ensuit une visite du reste du campus. Je dois avouer que je suis assez surpris du bon état de la bibliothèque, sans doute l'endroit le plus clean du bâtiment (on se demande pourquoi). Au bout du compte, je me retrouve avec un stylo et un DVD en cadeau en plus et des illusions en moins. Mais des grands, très grands moments en perspective.

Envie du jour : manger dans une Barack à frites McCain.

:: Les commentaires des internautes ::

Anonyme le 29/08/2010
Certes la fac a ses désavantages je te l'accorde. Et mon message risque de te paraitre bizarre suite au fait que ton post date de deux ans quasiment. Mais j'ai jamais adhéré au côté méprisant et pseudo-supérieur des prépas à l'égard des facs, le fait est que ton frère a beau rigoler mais c'est vrai. A la fac il n'y a pas beaucoup d'heures certes, mais on n'est pas tenu par la main, et le travail personnel nécessite un investissement important (si on veut être un bon étudiant) et une bonne part d'initiative et d'autonomie, on va pas nous dire ce qu'on doit faire toutes les dix minutes. La fac est pour moi un lieu qui prépare aussi bien que toutes les prépas que l'on peut voir en France, seulement il faut s'en donner les moyens, et bosser réellement avec le côté dédaigneux et méprisant en moins. ;)
Après tu peux te plaindre aussi des locaux, mais il faut savoir une chose, là où les universités bénéficient des subventions de l'Etat, la plupart des classes préparatoires eux sont souvent privées et donc bénéficient de revenus plus conséquent, pour des locaux notamment moins grand en terme d'espace, vu que le côté scolaire y est plus marqué qu'à la fac où l'élève-étudiant est en quelque sorte plus "libre". Donc bon là c'est plutôt le problème du système en lui-même et non de l'institution universitaire, c'est intrinsèque à son identité.
Ensuite autre point important, et je suis d'accord avec toi, j'ai toujours eu tendance à en avoir marre des tendances coco de certains camarades à la fac, et des magazines orientés "anarchie & cie", mais les toilettes c'est pas fait pour philosopher, quand je lâche un obus, je pense pas forcément à la théorie du pari de Blaise Pascal vois tu. Je ne rechignes pas non plus à lire de la bonne littérature, mais la littérature "populaire" n'est pas plus mal non plus. N'en déplaise à certaines personnes qui veulent se donner un air élitiste et pédant.
Enfin un dernier point, rapidement sur le style vestimentaire. J'ai parlé à beaucoup de personnes, de toutes origines et de toutes cultures et milieux, que ça soit populaire ou plus hupés, si je m'en serais tenu qu'au style vestimentaire, crois moi je me serais privé de bien belles rencontres.



PS: Je pense que t'as voulu donner un petit ton humoristique à ton papier, mais je pense qu'il en émane aussi certains clichés et préjugés tenaces. Je ne suis pas du genre à donner des leçons de morale, mais là je dois bien dire que tu colles parfaitement à beaucoup de S qui se croyaient supérieurs aux autres et finalement étaient très peu sociables (après je me trompe peut-être, mais c'est l'idée que je me suis fait après la lecture de ce blog). Si j'avais un conseil, ouvre un peu ton esprit, c'est important, surtout en Histoire où le parti pris doit être banni.


Cordialement.


Anonyme le 29/08/2010
PS2: Mais j'avoue que ton post était quand même assez drôle. ;)


uneanneealafac le 30/08/2010
Quelle surprise d'avoir eu un commentaire aussi détaillé sur un article datant effectivement d'il y a plus de deux ans. Je dois même avouer que je ne me rappelais plus avoir tenu ce blog plus qu'éphémère. Je tiens quand même à vous répondre cher Anonyme.
Dans ce billet, il s'agissait de réunir tous les clichés que se font la plupart des élèves issus de filière scientifique sur le monde universitaire en général et sur les sciences humaines en particulier. Au bout de deux années, je peux dire que certains sont vérifiés, d'autres non.
Vous avez raison, la fac nous apprend à être autonome et à gérer notre temps. Par contre, pour ce qui est de l'investissement personnel, je suis plus sceptique. La plupart des étudiants que je connais (moi y compris) en sont restés à la bonne vieille méthode du bachotage intensif une semaine avant les examens. Et force est de constater que ça passe (pas pour tous mais pour la plupart). Je ne nie absolument pas la qualité des cours dispensés mais là ou les profs nous disent qu'ils attendent une réflexion personnelle sur les sujets proposés, je ne vois que régurgitation de thèses déjà bien établies. A mon avis, il faut attendre d'être en master pour vraiment devenir intellectuellement autonome dans le monde universitaire. Concernant l'autonomie d'un point de vue purement pratique, je ne peux que vous suivre.
Sur les deux années passées à Nantes, la première a été marquée par le blocus qui a duré dans mon cas de février à mai. Je veux bien que les étudiants se plaignent de leur image mais il faut avouer qu'avec ce genre d'action, cela ne peut aller en s'arrangeant. Attention, je ne conteste pas la légitimité de leur action (il y a eu des votes) mais le fait que le blocus devienne une réponse automatique quand des réformes non désirées sont annoncées. Et là, le côté "anarchie and co", pour reprendre vos termes, ressort vraiment (chez une minorité certes).
Malheureusement, et tout le monde s'accorde là-dessus, presque tous les problèmes proviennent du manque de moyens criant. Et là, deux solutions : soit on augmente le budget (on peut toujours rêver), soit on diminue le nombre d'étudiants (et par conséquent introduisons une sélection à l'entrée ce qui est impensable en France). Je ne vois donc qu'un mur s'approcher de plus en plus vite...

P.S : je pars au mois de septembre à Seattle à l'Université de Washington pour effectuer ma Licence 3 en échange, un système tout aussi critiquable avec ses étudiants sortant avec des dettes astronomiques. Entre les deux, il doit sans doute y avoir un juste milieu, non?
http://uneanneealafac.centerblog.net